Président de EATA 2013 à 2015
Nous nous trouvons dans une période de transition : la communauté européenne de l’AT a connu une croissance considérable au cours de la première décennie de ce siècle. Elle a profondément changé ses caractéristiques et est passée d’une communauté de psychothérapeutes à une communauté largement différenciée : composée d’éducateurs, de conseillers et de consultants organisationnels.
Ces changements sont assez différents selon les pays : certaines de nos associations nationales sont encore largement des communautés psychothérapeutiques, tandis que dans d’autres la présence de psychothérapeutes est fortement réduite ou a presque disparu.
Entre-temps, le monde scientifique a changé et exige de plus en plus de preuves d'efficacité pour les approches psychologiques.
Un autre aspect est que la mondialisation exige que l'Europe se considère comme faisant partie d'un réseau plus vaste et qu'une politique de développement de l'AT soit interconnectée avec d'autres pays et continents.
Pour ces raisons, les principaux défis durant ma présidence ont été (et sont toujours, à mon avis) comment promouvoir la démocratie, la participation et la coopération dans une communauté complexe avec des besoins et des perspectives différents ; comment rester proche de nos racines, afin de préserver un profond sentiment d'appartenance à nos valeurs et à notre culture d'origine et au feu vif des intuitions de Berne ; comment promouvoir la recherche pour valider l'AT et lui assurer une place solide dans le monde scientifique et académique ; et enfin comment développer des politiques communes avec l'ITAA et d'autres associations d'AT non européennes.
Je pense que ces défis seront à l'horizon de nos prochaines décennies. Les moyens d'y faire face détermineront l'avenir de EATA et de TA elle-même en Europe.
